Sous la plage les pavés
Un site anarchiste de Nice et du sud-est
Aux énervés de Nice-Est et d’ailleurs, la révolte c’est la vie !
Categories: Actualité sud-est


Voir l'affiche au format PDF

 

Cliquer sur l’affiche pour lire et télécharger l’affiche au format PDF

 

TEXTE :

 

AUX ÉNERVÉS DE NICE-EST ET D’AILLEURS, LA RÉVOLTE C’EST LA VIE !

Depuis quelques semaines, la France bourgeoise prend peur devant les épisodes de révolte les plus durs du mouvement contre la Loi Travail. Ici à Nice, le mouvement n’a pas pris. Victoire du Pouvoir et de l’autorité ? Pas si sûr !

Il est vrai que sur la côte, le Pouvoir joue bien son rôle de division et de répression, avec ses caméras, ses keufs robocops, ses tribunaux, etc. Mais ça ne peut faire oublier que la Révolte, ce n’est pas que des manifs et des grèves médiatiques et contrôlées par les syndicats. LA RÉVOLTE C’EST TOUTES LES ATTITUDES QUOTIDIENNES DE REFUS, DE CONTESTATION DE L’AUTORITÉ (à l’école, au boulot), les affrontements, les sabotages, les dégradations de ce qui nous opprime.

La révolte est omniprésente : c’est les mille formes de non-adaptation à ce système basé sur le profit, l’exploitation par le travail, la compétition, les inégalités. C’est l’expression de la vie face à la demi-vie que nous « offre » le système quand on fait tout bien comme il le souhaite. Et le pouvoir fait tout pour que la révolte ne s’étende pas, qu’elle reste individuelle, maîtrisable. Pour qu’elle ne devienne pas la norme, une habitude, que toutes et tous ne l’utilisent pas comme réponse normale à la misère de ce monde.

La stratégie du Pouvoir est la même partout : diviser pour mieux régner, nous séparer en fonction d’origines, de couleurs de peau, de soit-disant communautés, de boulots différents, de quartiers différents… Partout le pouvoir nous habitue à l’isolement, à l’individualisme dans la consommation, au boulot, dans la petite vie pépère, et tente de masquer son horreur : la taule, la misère, les maladies professionnelles, passer sa vie au taff, la violence entre pauvres, la répression des « indésirables » (migrants, SDF), le machisme, les discriminations, l’ennui et la banalité, le manque d’aventure.

Sur la côte, on sait très bien que c’est comme partout… la richesse d’un côté (encore plus opulente et visible qu’ailleurs), la misère de l’autre… ET DÈS L’ADOLESCENCE BEAUCOUP ONT LA RAGE AU CŒUR, CONTRE LES FLICS, L’ÉTAT, LES RICHES QUI SE PAVANENT QUAND LES AUTRES GALÈRENT.

A l’école et partout, on nous pousse à nous « adapter », à faire de bons citoyens…meilleure façon pour que rien ne change, et que le même monde de merde, avec son exploitation, ses hiérarchies, sa production de marchandises inutiles et néfastes perdure.

Dans les années autour de 1968, beaucoup de jeunes et de prolétaires voulaient tout envoyer péter, commencer à vivre pleinement sans attendre, critiquaient toutes les formes d’autorité, et combattaient tout ce que l’État, le capitalisme, mais aussi la famille ou la religion imposaient aux individus (l’ordre moral).

Depuis, l’État a bien fait son boulot pour nous séparer, nous isoler, briser les solidarités et la combativité, malgré de beaux épisodes de révolte (1986, 1995, 2005, 2006, etc.). Il semble que certain-e-s aujourd’hui aient envie de retrouver l’esprit anti-politique et anti-système de ces années, pour construire des vies libres et se débarrasser de tout ce qui nous contrôle, nous opprime et nous détruit.

La révolte est une parole directe, contre les représentants, les revendications, la politique et ses racketteurs. Agir par et pour nous-mêmes. C’est en construisant des révoltes et des solidarités, en pratiquant la reprise, le sabotage, la gréve sauvage (contre les syndicats qui manigancent avec le système), les discussions, les rencontres, l’échanges de textes et de points de vue, en ouvrant nos gueules, en nous organisant contre les prisons et les centres d’enfermement, en étant solidaires avec celles et ceux qui sont enfermé-e-s, que renaîtra la combativité, et que naîtront de nouvelles façons d’envisager les choses, de nouveaux rêves, mille fois plus beaux que la réalité de merde qu’on nous pousse à accepter, contre toute forme de Pouvoir.

La lutte permet les rencontres et révèle ce que l’on n’osait même pas imaginer auparavant. C’est dans la lutte que l’on prend conscience de sa force individuelle, de perspectives collectives, que l’on s’affirme. C’est dans la lutte que l’on peut briser les séparations, les rôles établis (de genre, « ethniques », etc.), les impositions du système, commencer à vivre autrement, et réaliser que des millions d’autres individus dans le monde partagent ces désirs.

 

CONTRE TOUTE AUTORITÉ, POUR UNE VIE LIBRE

 

[Affiche collée à Nice-Est (Saint-Charles, Bon-Voyage/route de Turin, 328/Liserons, gare SNCF l’Ariane), juin 2016.]

 

 

Source : base de données anarchiste Non-Fides


 

Tags:,

Comments are closed.